Tori et Uke, mais ce n’est pas le sujet

Que retiendra la Haute-Marne de cette 46e semaine ? Montier, pour sûr. La Haute-Marne y parie depuis 23 ans sur l’excellence. Souvent les photos nous émerveillent, parfois nous bouleversent. Si vous ne deviez y consacrer qu’une heure, privilégiez l’abbatiale…
Mais parlons judo. A l’instant où le plumitif laborieux astreint à chronique commet cet insignifiant articulet, j’ignore si Christophe Vannière, de Bologne, a décroché ou pas son 6e dan. L’examen, de très haut niveau, se déroule ce dimanche matin à Paris. Christophe est un type bien, généreux dans l’effort, dur au mal. Il travaille depuis des années. Mais ce n’est pas le sujet.

Christophe (tori, ce dimanche, pour les connaisseurs) a besoin de différents partenaires pour l’accompagner durant sa prestation ; chacun de ceux-ci sera uke. Tori n’est rien sans uke. C’est valable ailleurs que sur un tatami. On a tous besoin des autres pour réussir. Ces derniers mois, les partenaires de Christophe ont été projetés sur le tapis des milliers de fois ; ils ont chuté autant de fois. Ils n’ont rien dit. Ce n’est toujours pas le sujet.

Christophe est un élève du chaumontais Jean-Paul Ramillon, ceinture noire 7e dan, formateur national et juge national. Parmi ses partenaires figurent le bragard Pascal Petit, ceinture noire 5e dan, président de la section judo de l’UJB et à la tête aussi de la très bragarde UJB. Figure aussi le bourbonnais Alexandre Godreau, ceinture noire 4e dan.

Depuis des mois se réunissent ainsi à Chaumont pour mêler leurs sueurs, bénévolement, des hommes de bonne volonté venus de Saint-Dizier et Bourbonne. Afin d’accompagner un Chaumontais vers la réussite.

Ces derniers temps, est même venu se mêler à l’aventure un p’tit jeune qui débute : un certain Francis Clerget, ceinture noire 7e dan, formateur national et juge national.

Des judokas de Bourbonne, Chaumont, Marnaval et Saint-Dizier ont ainsi associé leur temps, leur énergie, leurs compétences pour une cause commune : mon ami Christophe. Devinez-vous où je veux en venir ?

Beaucoup de partenaires figurent sur l’affiche du Festival de Montier. Partenaires parfois “improbables” si on les juxtapose deux par deux. Tous ces partenaires, ensemble, ont fait de Montier une réussite en soi. Une fierté pour nous.

JHM du 17 novembre 2019

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