Journal

(fragments)


Vendredi 1er janvier 2016

Je mentirais en confiant ici au clavier avoir passé le cap de la nouvelle année en compagnie – érudite s’il en est – de Mathias Enard. J’étais certes bien protégé des tumultes de la fête par la lecture de Boussole, hier soir. Las pour mon image de marque, rongé par la fatigue d’un épuisant décembre, j’ai posé le livre et éteint bien avant minuit. Avec félicité, j’ai confié au seul Morphée le soin de m’embrasser aux douze coups. Au pied du lit, Doggy n’a rien entendu non plus.

Mardi 26 janvier 2016

Mes yeux se sont embués cette nuit, contrariant la lecture des dernières pages de “En attendant Bojangles”, le roman d’Olivier Bourdeaut. Me revenait à l’esprit cette obsédante expérience : je pénètre dans la cuisine de la maison familiale, rue des Montants, à Saint-Dizier. Ma mère est assise derrière la vieille table. Elle lève la tête et me dit : «bonjour monsieur».

Dimanche 7 février 2016

J’ai été ébloui, au ciné, par Les Saisons. Le propos de ce film rejoint par maints aspects celui de Sapiens, le livre que je suis en train de lire. Tout ce mal que l’Homme a fait et fait de plus en plus à la Nature. Les rapports que nous entretenons avec l’animal – mais n’en sommes-nous pas un ? – me navrent chaque jour davantage.

Samedi 13 février 2016

Saint Valentin – Je ne sais même plus depuis combien d’années Manu est morte.

Lundi (de Pâques) 28 mars 2016

Lorsque je me prends la tête avec trois cons dans la même journée, c’est peut-être que le plus con de tous n’est pas dans le trio susnommé. Or, en ce moment, je constitue facilement des trios en moins de 24 heures. Aurais-je besoin de repos ? Et je n’ai plus rien lu de bien depuis En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut. Sans doute qu’un petit détour par la Dhuys me serait profitable…

Jeudi 14 juillet 2016

Entendu dans une libraire haut-marnaise (et il n’en est plus beaucoup…)
– Vous avez des romans de Daniel Pennac ?
– Daniel quoi ?

Constaté à l’entrée principale d’un journal haut-marnais : un dictionnaire (Petit Robert de surcroît) servait à caler la porte afin que l’air puisse entrer. Un dictionnaire pour caler une porte ! Dans un journal…
Parfois, le pessimisme me gagne.

Mardi 10 janvier 2017

Mon pote le Doggy, c’est Julius le chien.