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Ça remonte

Que retiendra la Haute-Marne de cette 3e semaine de l’année ? Que le niveau du taux d’incidence inspire celui de la Marne ? Les deux remontent. On peut s’amuser des fariboles de notre courbe : le trait n’est qu’une interprétation géométrique politiquement correcte des amples mouvements d’épaules de la Grande faucheuse : déjà 352 silhouettes qui s’estompent au fil de la noire cohorte des disparus emportés par la pandémie en Haute-Marne (JHM de mercredi 20 p. 3). N’imaginez pas que tous étaient pensionnaires d’un Ehpad. Ce serait rassurant de le croire ? Las…

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Invariant

Que retiendra la Haute-Marne de cette deuxième semaine ? Que le vaccin a commencé à être administré dans les Ehpad. Puis aux soignants de plus de 50 ans. On renoue ici une fois encore avec le même registre : LE virus. Mais doit-on encore user du “LE” tant il s’avère singulier, car pluriel, ce virus. A priori, il semblerait que le prolifique démiurge du chaos soit chinois. Plus tard fut identifié un variant anglais ; un autre, sud-africain a suivi. La semaine dernière, un japonais est apparu.

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Rester positifs… et négatifs

Que retiendra la Haute-Marne de cette liminaire semaine de l’année ? Peut-être que ce sera celle de la première vaccination sur notre territoire ? Pas sûr. Les avis sont partagés. Dans le JHM de samedi p.11, on pouvait lire que 111 résidents sur 133 de l’Ehpad de la Trincassaye sont positifs. Une vingtaine d’autres sont déjà morts, qui ne donneront donc jamais leur avis sur le vaccin.

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Résilience (bis)

J’ai photographié ce matin cette fleur dans mon salon. 50 mm. Lumière du plafonnier. Elle a une histoire. Un Noël d’il y a longtemps, la fratrie Piot (nous sommes quatre) s’était partagée symboliquement des boutures d’une plante cactée. Chacun est reparti dans sa région avec son bout de verdure. Je l’ai mise en pot, arrosée un peu au hasard, quand j’y pensais. Pendant des années, elle n’a pas bougé d’un millimètre. Puis en quelques jours, elle a dépéri. Elle était jaune et baissait pavillon. Je lui ai donné de l’eau, ai changé la terre, le pot, sans trop y croire. Elle est repartie. Et d’ans l’année, m’a offert une fleur.

Le temps passait. Elle restait immobile. Pequeño, le chaton terrible qui vint secouer la torpeur de la maisonnée, entreprit un jour de la détruire. Il la lacéra, la mordit, arracha tout ce qu’il pouvait. Elle était morte une seconde fois, pensais-je. Je la mis hors de portée des griffes du malin, l’arrosait. Rien. Des mois, des années durant. Puis elle est repartie, m’offrant mille nuances de vert. Mais que du vert. Et là, pour Noël 2010, voilà qu’elle m’offre trois fleurs. J’en devine même d’autres…

Résilience

Que retiendra la Haute-Marne de cette 52e semaine ? De cette moribonde fâcheuse année, au point où on en est presque arrivés ? Qu’il est bien temps de passer à autre chose, tant 2020 nous a déstabilisés.

L’exercice éculé de type bilan et perspectives s’avère trompeur. Ici, de nous, on ne voit que les morts, des hôpitaux sous-équipés, un taux d’incidence obstinément indécent, des Ehpad cloîtrés, un petit commerce exsangue, du chômage partiel, etc.

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Merci Hubert

Que retiendra la Haute-Marne de cette 51e semaine de l’année ? Que celle-ci touche enfin au but, ce dont chacun, vraisemblablement, se réjouit. Nous éprouvons le besoin d’allumer des lampes afin d’éclairer le tunnel. A la lecture du Journal, le plumitif laborieux astreint à craquer nuitamment des allumettes a identifié quelques loupiotes cette semaine. Des lampes-tempête. Celles dont la flammèche persiste dans la tourmente des vents mauvais.

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L’élan du cœur

Que retiendra la Haute-Marne de cette 48e semaine de l’année ? La réouverture des commerces peut-être ? En attendant le Sésame, mon libraire avait mis en place un dispositif qui lui permettait de servir ses clients. C’est ainsi que j’ai pris possession sans engraisser Amazon du dernier Mathias Enard : Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs. Un thésard parisien échoue dans le Poitou et y découvre la ruralité profonde. Vous remplacez Poitou par Haute-Marne et vous y êtes. Nous y sommes. C’est jubilatoire.

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